Retour de vacances et motivation scolaire; une vingtaine de trucs simples

tanné école

Le retour des vacances des fêtes coïncide souvent avec une baisse de motivation, tant pour les élèves que pour que pour les parents qui retournent au travail. En effet, les prochaines vacances nous semblent loin, le niveau d’énergie est bas et il n’y a rien de nouveau qui puisse nous donner un regain d’entrain.  Après s’être bien amusé, il faut revenir à la routine.

Afin de favoriser la motivation, l’un des moyens est de se fixer des objectifs individuels clairs et réalistes. Pourquoi ne pas se réserver une soirée, en famille, et mettre sur un grand carton les objectifs de chaque membre de la famille ainsi que les stratégies prévues pour les atteindre? Vous pourriez ensuite vous encourager les un les autres.  Ces objectifs peuvent être directement en lien avec l’école ou le boulot, ou encore connexes à ceux-ci. Ainsi peut-être Justin aura-t-il envie d’augmenter ses notes de 5% en mathématique, que Clara voudra s’inscrire dans l’équipe de volleyball et que Simone aura envie de se faire une nouvelle amie au service de garde. Papa et maman devraient aussi se fixer des objectifs et participer à ce mouvement de motivation.

Bien entendu l’attitude des parents sera également déterminante dans le climat général et servira de modèle aux enfants. Démontrez-vous de l’entrain face à votre retour au travail? Avez-vous une attitude calme et ouverte quand vient l’heure des devoirs et leçons ou votre non-verbal démontre-t-il que vous considérez vous-même cette période comme une corvée?

Attitudes qui nuisent à la motivation :

  • Attitude de général, le surveiller constamment, le reprendre sur tout;
  • La critique et les reproches répétés;
  • N’être « jamais content », trouver la bête noire « Bravo, tu as eu 80 %. Mais si tu avais étudié davantage, tu aurais pu avoir 90 % !»;
  • Lui faire sentir qu’il est incompétent: « Voyons, c’est facile »;
  • Gestes et soupirs d’impatience;
  • Donner l’air de vouloir « se débarrasser » du travail;
  • Aller trop vite ou expliquer trop longtemps;
  • Être stressé ou négatif « Pourquoi ils vous demandent ça, c’est bien trop compliqué! », « Allez! Concentre-toi! Je suis tanné! Grouille! »;
  • Faire à sa place, donner les réponses, effacer soi-même ses fautes;
  • Être sans arrêt au dessus de son épaule pour vérifier s’il ne se trompe pas, le ramener à l’ordre dès qu’il ralentit le rythme ou est mal assis.

Attitudes qui favorisent la motivation

  •          La reconnaissance et la valorisation des bons coups;
  •          La disponibilité, prendre le temps, être « vraiment là », calme et patient;
  •          Une attitude ouverte, accueillante souriante, prendre les erreurs avec humour;
  •          La curiosité, l’intérêt pour ce que l’enfant fait ou apprend;
  •          Échanger des points de vue, écouter vraiment son avis;
  •          Lui laisser la responsabilité de ce qu’il est capable de faire seul;
  •          Faire confiance à votre enfant. « Je SAIS que tu es capable! »;
  •          Lui donner des défis à sa mesure (ni trop faciles, ni trop durs);
  •          L’aider à trouver lui-même ses solutions ou à se fixer des objectifs réalistes;
  •          L’appuyer devant ses échecs, l’aider à assumer, puis se relever. « Cette fois, tu vas y arriver! »

Attention toutefois à ne pas en faire trop pour motiver l’enfant et se transformer en G.O. Il risque alors d’avoir davantage de gains à se plaindre et être négatif que s’il se met à la tâche. De plus à force de trop en faire, vous lui renvoyez l’image que c’est encore pire que ça ne l’est en réalité. Adoptez une attitude positive et agréable, mais ne tentez pas d’acheter la collaboration de l’enfant.

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Comme c’est l’aspect routinier des devoirs et leçons qui rebute souvent les enfants, il suffit parfois d’apporter un petit changement dans la façon de faire, quelque chose de nouveau pour raviver la motivation. Ce peut être un projet que vous ferez avec lui juste après les devoirs selon son attitude. Par exemple, la construction d’un avion en bois auquel vous consacrerez 20 à 30 minutes tous les soirs si les devoirs ont été fait dans un temps raisonnable.  Peut-être l’installation d’un système de motivation où l’enfant peut accumuler des points selon son attitude et ses efforts et qui seront ensuite échangeables contre des privilèges.

Mais, comme les devoirs sont une tâche nécessaire et que c’est une bonne chose d’amener les enfants à comprendre que dans la vie on doit s’acquitter de nos responsabilités même lorsqu’on n’en a pas envie, il peut aussi être pertinent de lui enseigner que peu importe son attitude, il devra tout de même faire ses travaux. S’il décide de les faire en bougonnant, il ne pourra pas bénéficier de votre soutien puisque son attitude ne vous convient pas. Mais il peut aussi choisir de s’acquitter de sa responsabilité avec le sourire, ce qui risque non seulement de vous donner le goût de l’aider mais favorisera aussi une meilleure concentration et donc, diminuera le temps nécessaire pour ses devoirs. En dernier recours, s’il refuse de s’exécuter, plutôt que d’insister, je vous suggère d’écrire un mot à l’enseignant disant que l’enfant refuse de faire son travail. Il en assumera les conséquences. Généralement, quelques répétitions de cette intervention suffisent à convaincre les jeunes de collaborer.

En somme, la recette se résume d’une part à une bonne dose d’encouragement et une attitude positive de l’adulte et, d’autre part, une obligation ferme de respecter la règle ou d’assumer la conséquence de ses choix. « Une main de fer dans un gant de velours »

Un conférence portant sur la motivation et la persévérance scolaire est aussi disponible. Parlez-en a votre direction d’école!