À l’adolescence, les amis prennent de plus en plus d’importance dans la vie de nos enfants… et parfois aussi beaucoup de place dans notre maison! Jusqu’où doit-on tolérer leur présence?
Un peu de tolérance
Premièrement, il importe d’être compréhensif. Les enfants doivent amorcer, à l’adolescence, un détachement progressif de leurs parents et les amis représentent une forme de filet de sécurité dans cette transition. L’enfant, entouré de bons amis, aura une meilleure estime de lui-même, traversera plus aisément les moments difficiles et aura davantage de plaisir dans sa vie d’adolescent. Puis, malgré nos craintes, l’influence exercée par les copains ne sera pas nécessairement négative.
Apprendre à les connaître
Afin de se rassurer un peu et de garder un certain contrôle sur les fréquentations de leurs adolescents, il est important que les parents apprennent à connaître leurs amis. Pour entrer en contact avec eux et voir quel type de relation notre jeune entretient (est-il capable d’émettre son opinion, de s’affirmer ou change-t-il complètement de personnalité au contact de ses amis?), ils peuvent les inviter à la maison.
À éviter :
- Trop vouloir faire « partie de la gang » de notre enfant et « s’incruster », ne pas leur laisser d’espace (ex. : écouter le film avec eux, écouter tout ce qu’ils disent);
- Trop tenter d’être le parent cool et adopter des expressions qui ne sont pas de notre âge, offrir de la bière…;
- Poser trop de questions et avoir l’air d’un enquêteur de la GRC!;
- Se montrer indifférent;
- Faire preuve de méfiance;
- Vouloir trop contrôler ses relations;
- Porter des jugements de valeur : « Ses parents sont séparés, c’est surement un bum! » « Tu as vu, elle a des piercings, ses parents ne l’encadrent pas! »;
- Penser que tous les mauvais comportements de notre adolescent sont certainement causés par l’influence négative de ses amis. Chacun est responsable de ses choix. S’il fait comme son copain, il a choisi de le faire.
À faire :
- Mettre des « lunettes positives »! Travailler à changer nos perceptions si elles sont négatives;
- Simplement s’intéresser à ces jeunes, susciter des occasions de discuter, s’informer de façon naturelle : examen, cours de karaté, etc.;
- Accueillir les amis avec un sourire, dire bonjour et au revoir…;
- Amener un ami lors d’activités familiales et, même parfois, en vacances;
- Organiser des activités : journée magasinage, partie de hockey, location du dernier jeu vidéo, piscine, camping, popote, etc.;
- Offrir le transport dans certaines situations.
Doit-on se laisser envahir?
Bien qu’on doive faire preuve d’un peu d’ouverture, on ne doit tout de même pas laisser la gang de notre jeune envahir notre quotidien. Afin de rester dans notre « zone de confort », se sentir chez soi, il est préférable de s’entendre avec notre jeune sur certaines règles et de les mettre par écrit pour éviter toute ambigüité :
- Nombre de jeunes autorisés au même moment;
- Quand? Combien de fois par semaine, repas, dodo, l’heure à laquelle ils doivent partir, etc.;
- Où? Espaces permis : chambre à coucher, salle familiale, etc.;
- Nourriture permise…! (Ça vous dévalise un garde-manger ces petites bêtes-là!);
- Autres : ex. : pieds sur la table du salon, obligation d’enlever leurs chaussures, langage utilisé, etc.
C’est d’abord à l’adolescent de faire respecter les règles de la maison, mais vous pouvez aussi vous permettre d’intervenir. Expliquez clairement à l’adolescent, de façon respectueuse et agréable, quelles sont vos règles et vos attentes. Un jeune qui ne respecte pas vos consignes peut être renvoyé chez lui, voire interdit de séjour chez vous.
Je sais, ce n’est pas facile de faire ça, mais afin d’enseigner à votre jeune à se respecter et à mettre des limites à son entourage, vous devez d’abord le faire vous-même! Attendez-vous toutefois à toute une tempête par la suite!
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